Microplastiques : Une contamination massive des sols français, des forêts aux terres agricoles

Les microplastiques, particules de moins de 5mm, proviennent de la dégradation des plastiques qui s'amoncellent dans les décharges ou l'environnement naturel. Quelles solutions pourrions-nous envisager pour réduire leur présence ?

Microplastiques : une menace invisible mais omniprésente

Ces particules de plastique, de moins de 5 mm, issues de la dégradation de nos déchets, s’immiscent partout. Selon une étude récente de l’Agence française de la transition écologique (Ademe), elles ont envahi nos sols, en particulier ceux dédiés à l’agriculture.

Un constat alarmant

L’étude, publiée le 26 décembre 2024, a révélé une présence quasi-systématique de ces microplastiques dans les sols à usage agricole en France. Parmi les 33 échantillons prélevés sur l’ensemble du territoire métropolitain, 76% contenaient des microplastiques.

La source de la contamination

Les activités agricoles, une cause probable. En effet, l’Ademe suggère que les pratiques agricoles pourraient être à l’origine d’une partie de cette contamination. Néanmoins, faute de données suffisantes, la source précise n’a pu être identifiée.

Les polymères en question

Les échantillons de sols contenaient principalement du polyéthylène et du polypropylène. Ces polymères sont majoritairement présents dans les emballages en plastique.

La première étude de cette ampleur en France

Si la contamination des océans par les microplastiques a déjà fait l’objet de nombreuses études, celle des sols est moins connue. Il s’agit de la première étude caractérisant l’ampleur de cette contamination en France, sur des sols soumis à différents usages agricoles, « n’ayant pas reçu d’apports directs de plastique par une intervention humaine », comme le soulignent les auteurs.

Une chose est certaine, « cette présence quasi-systématique des microplastiques dans les sols étudiés montre qu’il est urgent de poursuivre ces études afin de fournir des données de surveillance sur les microplastiques dans les sols », observent les chercheurs. Un appel à l’action pour mieux comprendre et lutter contre cette pollution invisible mais omniprésente.