N’en déplaise à Reconquête, la menace de l’ultradroite existe bel et bien en France
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Les chiffres sont formels: contrairement à ce qu’affirment les leaders du parti d’extrême droite Marion Maréchal et Éric Zemmour, l’ultradroite représente un danger dans le pays.
«Tout le temps qu’on passe à parler de ça, c’est donner du crédit à une menace dérisoire, une menace qui n’existe pas. […] Oui, qui n’existe pas.» Reçue par la matinale de France Info mardi 5 décembre, Marion Maréchal a été affirmative: «ça», l’ultradroite en l’occurrence, n’est pas dangereuse. Dix jours après le coup de force de militants extrémistes à Romans-sur-Isère (Drôme), qui s’est produit pile une semaine après le meurtre du jeune Thomas P. lors d’une fête à Crépol, la tête de liste de Reconquête aux élections européennes 2024 ne voulait pas accorder une quelconque importance à cette actualité.
Ce discours est également celui du président de son parti, Éric Zemmour. «Ce que je condamne c’est la mort de Thomas, c’est l’ultraracaille, l’ultraimmigration», a martelé de son côté l’ancien polémiste sur les ondes de RMC, le jeudi 30 novembre. Circulez, il n’y a rien à voir: la descente de l’ultradroite dans la Drôme est une «histoire ridicule», que le chef de fil de Reconquête résume à un «écran de fumée» entretenu par le gouvernement et les médias.
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