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Nitrites : pourquoi les jambons premiers prix sont à éviter

Nitrites : pourquoi les jambons premiers prix sont à éviter
Publié le , mis à jour le

60 Millions de consommateurs rappelle qu’à ce jour, il n’existe qu’un seul jambon premier prix n’en contenant pas.

C’est établi : les nitrites de sodium, utilisés dans le cadre de la conservation de la charcuterie, favorisent les risques de cancer colorectal. Ainsi en a conclu l’Anses à l’été 2022.

Seulement, un jambon sans nitrites est plus onéreux en grande surface de 20% à 65%, dénonçaient au printemps l’ONG Foodwatch et la Ligue contre le cancer. Avant 60 Millions de consommateurs tout récemment.

Nitrites : toujours pas d’interdiction

D’après Emmanuel Ricard, porte-parole de la Ligue contre le cancer, les nitrites dans la charcuterie sont à l’origine de plus de 4 000 nouveaux cas de cancers par an, quand leur responsabilité pourrait bientôt être démontrée dans d’autres maladies.

Si politiques et industriels ont pris position sur leur limitation, aucune interdiction n’est à l’ordre du jour.

Un seul jambon premier prix sans nitrites

60 Millions de consommateurs pointent le fait que tous les jambons à petit prix, jusqu’à 16,56 euros le kilo, contiennent des nitrites, sauf le jambon supérieur avec couenne Monique Ranou (Intermarché), à 14,58 euros le kilo.

Au-delà du premier prix, les jambons de marque distributeur sans nitrites de la tranche supérieure sont commercialisés à environ 21,29 euros le kilo. Pour un jambon de marque nationale exempt de nitrites, il faut débourser entre 22,44 et 31,49 euros le kilo.

Un “marché à deux vitesses” dénoncé

Camille Dorioz, responsable de campagnes pour l’association Foodwatch, s’est insurgé auprès de 60 Millions de consommateurs : Le plan gouvernemental maintient ce marché à deux vitesses, avec des additifs nitrités pour les plus précaires et du ‘sans’ pour les plus riches. C’est scandaleux !”.

L’association a interrogé Auchan et Carrefour, qui ont répondu ne pas avoir pour projet de lancer de tels jambons premiers prix sans nitrites. Et à l’horizon 2026, ils devraient être absents de ceux de marque Carrefour bio. Camille Dorioz estime que cette segmentation “arrange les distributeurs et les industriels, qui margent à chaque étape”.

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