Plus de 120 espèces de mammifères fluorescentes ont été découvertes !

Plus de 120 espèces de mammifères fluorescentes ont été découvertes ! Cette fluorescence offre-t-elle un réel avantage évolutif ?
L’Australie est une terre formidable à bien des égards. Notamment pour sa faune. En projetant une lumière ultraviolette sur les 125 mammifères de la collection, le personnel du Western Australian Museum a eu la surprise de constater que ces animaux devenaient fluorescents. Une découverte des plus étonnantes qu’ils décrivent dans leur étude publiée dans la revue Royal Society Open Science.
Plus de 120 espèces de mammifères fluorescentes ont été découvertes !
La fluorescence est un phénomène bien connu et déjà observé chez certains coraux, tortues de mer, grenouilles ou même scorpions, mais très rarement chez des mammifères. Nous savions que les ornithorynques, wombats et autres écureuils volants ou loirs étaient biofluorescents, mais la découverte de ces scientifiques australiens prouvent que ce ne sont pas les seuls, loin de là. Les 125 espèces examinées à la lumière UV émettaient une teinte verte, bleue, rose ou blanche.
La fourrure de l’ours polaire du Museum, par exemple, est devenue blanche, comme les rayures du zèbre ou le pelage du léopard. L’intérieur des oreilles du renard roux est, quant à lui, devenu vert fluo. Les ailes de la chauve-souris sont devenues blanches, mais la fourrure de son corps rose. Au total, la fluorescence est présente chez la moitié des familles de mammifères, dans pratiquement tous les clades et dans les 27 ordres. La seule espèce à ne pas montrer de fluorescence externe est le dauphin nain à long bec, mais ses dents sont fluorescentes. “Nous avons constaté que la fluorescence est répandue chez les taxons de mammifères. Les zones de fluorescence comprenaient une fourrure blanche et claire, des piquants, des moustaches, des griffes, des dents et un peu de peau nue.”
Cette fluorescence offre-t-elle un réel avantage évolutif ?
Au-delà de la constatation de cette capacité, la question qui intrigue les experts est la suivante : cette fluorescence confère-t-elle un réel avantage évolutif ? “On ne sait toujours pas si la fluorescence joue un rôle biologique spécifique chez les mammifères“, mais les chercheurs reconnaissent qu’elle pourrait avoir un véritable intérêt pour les espèces concernées. Les mammifères actifs la nuit, par exemple, pourraient utiliser cette fluorescence pour être davantage visibles en faible luminosité, lorsqu’il faut s’accoupler notamment. À l’inverse, ils pourraient absorber la lumière UV au lieu de la réfléchir pour mieux se cacher, de leurs prédateurs comme de leurs proies. Ce qui explique certainement pourquoi “la fluorescence est la plus courante et la plus intense parmi les espèces nocturnes”.