Rodrigue Petitot, leader anti-cherté de la Martinique, a été libéré
Rodrigue Petitot, connu sous le nom de "Le R" et leader du mouvement anti-coût de la vie en Martinique, a été relâché et placé sous surveillance judiciaire le jeudi 15 novembre en fin de soirée. Que va-t-il se passer ensuite pour lui ?
Tl;dr
- Rodrigue Petitot, leader d’un mouvement contre la vie chère en Martinique, a été libéré.
- Il est accusé d’entrée non autorisée dans une résidence préfectorale et d’intimidations contre des fonctionnaires.
- Son arrestation a provoqué une vague de violence sur l’île.
Rodrigue Petitot : de leader contestataire à prévenu
Personnage emblématique de la lutte pour l’accessibilité économique en Martinique, Rodrigue Petitot, surnommé « Le R », a retrouvé la liberté jeudi 15 novembre au soir, sous contrôle judiciaire, après avoir été interpellé deux jours plus tôt à Fort-de-France.
Un militant sous surveillance judiciaire
Président du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens, il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire, une information confirmée par ses avocats à l’AFP. Son procès est prévu pour ce jour, vendredi 15 novembre, devant le tribunal correctionnel de Fort-de-France, en comparution immédiate.
Les charges qui pèsent sur Petitot sont graves. La justice lui reproche de s’être introduit sans autorisation dans la résidence préfectorale pour solliciter une rencontre avec François-Noël Buffet, ministre des Outre-mer en visite en Martinique. Le préfet, Jean-Christophe Bouvier, a dû intervenir pour empêcher cette entrevue non-sollicitée. De plus, Petitot est sous le coup d’accusations d’actes d’intimidations à l’encontre de fonctionnaires publics.
Les conséquences de son arrestation
La situation est tendue en Martinique depuis l’arrestation de Rodrigue Petitot, ce qui a provoqué une flambée de violence sur l’île des Antilles. Cette nuit-là, trois gendarmes ont été légèrement blessés lors d’émeutes, six pillages de magasins ont été dénombrés et huit autres personnes ont été interpellées, selon les chiffres de la préfecture.
Depuis septembre, l’île est le théâtre d’un mouvement contre la vie chère qui a dégénéré en émeutes urbaines et violences nocturnes. Plus de 230 véhicules ont été incendiés volontairement, des dizaines de commerces ont été vandalisés ou pillés, d’après les données officielles.