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Selon l’ONU, le profilage racial en France cible 20 fois plus les personnes racisées

Selon l’ONU, le profilage racial en France cible 20 fois plus les personnes racisées
Publié le , mis à jour le

Le Comité des droits de l'homme de l'ONU dévoilera, début novembre 2024, ses conclusions finales sur les contrôles au faciès, entre autres sujets. Qu'attendons-nous de cette annonce cruciale ?

Tl;dr

  • Les Nations unies enquêtent sur le profilage racial en France.
  • Des formations sont mises en place pour lutter contre la discrimination.
  • Les résultats de l’enquête seront publiés en novembre 2024.

Les Nations unies examinent le profilage racial en France

La question des contrôles d’identité en France, notamment celle du profilage racial, fait l’objet d’un examen attentif par le Comité des droits de l’homme des Nations unies. Les résultats de cette enquête seront rendus publics au début du mois de novembre 2024.

La France face aux accusations de discrimination

Le vice-président du comité, Yvonne Donders, a noté lors de l’examen régulier de la France que le pays a déclaré ne pas reconnaître une pratique généralisée de contrôles d’identité basée sur l’ethnie ou la race. Cependant, le comité continue de recevoir des informations préoccupantes sur le « racisme systémique » et la persistance du profilage racial et ethnique.

Des formations pour lutter contre la discrimination

En réponse, la cheffe de l’IGPN, Agnès Thibault-Lecuivre, a tenu à souligner que le code de déontologie, commun à la police nationale et à la gendarmerie nationale, proscrit explicitement les contrôles d’identité discriminatoires. Elle a également rappelé que toute personne se sentant victime de discrimination peut porter plainte auprès de diverses autorités de contrôle.

Plusieurs représentants de la délégation française ont insisté sur l’existence de formations initiales et continues sur cette thématique à destination des forces de sécurité.

Une pratique en décalage avec la loi ?

Malgré ces mesures, Yvonne Donders a souligné qu’il pourrait exister un écart entre la pratique et la loi. Elle a rappelé l’importance de mesures visant à s’attaquer aux causes profondes du racisme et de la discrimination. Elle a également ajouté qu’une plus grande diversité ethnique et raciale au sein des forces de l’ordre pourrait aider à réduire le profilage racial.

En conclusion, les observations finales du comité, qui concernent de nombreux sujets, seront rendues publiques au début du mois de novembre 2024.

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