logo 24matins

Suppression du ministère de l’Enfance: les associations défient le gouvernement Bayrou

Suppression du ministère de l’Enfance: les associations défient le gouvernement Bayrou
Publié le , mis à jour le

Au sein du gouvernement, Agnès Canayer, en charge du ministère de la Famille et de la Petite enfance, n'a toujours pas de remplaçant. À ce jour, aucun secrétaire d'État n'a été déclaré pour la remplacer. Qui pourrait prendre sa suite ?

Tl;dr

  • Agnès Canayer n’est pas remplacée au ministère de la Famille.
  • La Dynamique pour les droits de l’enfant dénonce l’absence d’un ministère de l’Enfance.
  • Les conditions de l’enfance en France sont préoccupantes.

Un vide au gouvernement : l’absence d’un ministère dédié à l’Enfance.

Le remaniement gouvernemental a laissé une place vacante : celle d’Agnès Canayer, précédemment chargée de la Famille et de la Petite enfance. Jusqu’à présent, aucun successeur n’a été officiellement annoncé.

La Dynamique pour les droits de l’enfant interpelle

Face à cette situation, la Dynamique pour les droits de l’enfant, une coalition de 27 organisations, a exprimé son inquiétude. Le collectif regrette que l’enfance ait « complètement disparu des attributs des différents ministères », selon les termes de sa coordinatrice, Florine Pruchon. Elle appelle à faire de l’enfance « une véritable priorité nationale ».

Un contexte préoccupant

Le contexte est, en effet, alarmant. « La protection de l’enfance est en crise et la pauvreté infantile augmente », alerte la Dynamique. En France, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et 160 000 sont victimes de violences sexuelles chaque année. À Mayotte, plus d’un habitant sur deux est un enfant.

Florine Pruchon plaide pour une politique publique forte : « Il faut que l’enfance devienne enfin une véritable priorité nationale et une politique publique à part entière ».

Des demandes précises

La Dynamique pour les droits de l’enfant formule des demandes précises. Elle réclame la création d’un ministère de l’Enfance, doté de moyens humains et financiers dédiés. Elle souhaite aussi la reprise des comités interministériels dédiés à l’enfance deux fois par an et la création d’une délégation parlementaire aux droits des enfants au Sénat.

Ces revendications font écho à celles d’autres acteurs de la lutte contre les violences sexuelles, tels que Face à l’Inceste et Les Papillons. Ils avaient déjà regretté l’absence de ministère dédié à l’Enfance lors de l’annonce de la composition du nouveau gouvernement.

En attendant, la question de l’enfance reste en suspens, ne figurant pas dans l’intitulé du « super ministère » du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles dirigé par Catherine Vautrin. Le sujet de la « petite enfance » et de la « protection sociale de l’enfance » n’a été que brièvement évoqué lors de la cérémonie de passation de pouvoir.

Publicité

À lire aussi sur 24matins:

Accessibilité : partiellement conforme