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Taux alarmants de « polluants éternels » persistant dans l’eau du robinet

Taux alarmants de « polluants éternels » persistant dans l’eau du robinet
Publié le , mis à jour le

Une étude de Radio France révèle que l'eau du robinet contiendrait des "polluants éternels" à des niveaux parfois alarmants. Quelles pourraient être les conséquences sur notre santé ?

Tl;dr

  • Les « polluants éternels » se retrouvent en taux inquiétants dans l’eau du robinet.
  • Trois communes françaises dépassent les normes européennes de ces polluants.
  • 43% des échantillons testés contiennent des PFAS, avec cinq à des niveaux préoccupants.

Les « polluants éternels » dans nos robinets

Une étude récente révèle la présence inquiétante des « polluants éternels » dans l’eau du robinet de plusieurs communes de France. Ces substances chimiques synthétiques, les per- et poly-fluoroalkylées (Pfas), connues pour leur long cycle de vie et leur résistance à la dégradation, sont extrêmement persistantes dans l’environnement et peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine en cas d’exposition prolongée.

Une enquête révélatrice

France Bleu et la cellule d’investigation de Radio France ont mené une enquête approfondie, réalisant 89 « coups de sonde » dans toute la France.

Les résultats sont alarmants : trois communes présentent un taux global de Pfas supérieur à la norme de référence en Europe, fixée à 100 nanogrammes/litre. On compte parmi elles Cognac (Charente), Martres-Tolosane (Haute-Garonne) et Saint-Symphorien-d’Ozon (Rhône).

Des taux préoccupants

À Cognac, le taux des 20 Pfas réglementés atteint presque le double de la norme. Les industries en amont de la rivière qui alimente la ville, comme une papeterie et un ancien atelier de traitement de métaux, sont pointées du doigt. De même, l’utilisation de mousses anti-incendies chargées en Pfas par le centre d’entraînement de pompiers de Jarnac est mise en cause.

Des situations similaires sont observées à Martres-Tolosane, où l’eau comporte un « cocktail de huit molécules différentes », et à Saint-Symphorien-d’Ozon, malgré un « plan d’action » avec le Grand Lyon.

Des mesures à prendre

Il est important de noter que ces trois communes ne sont pas les seules concernées. Sur les 89 échantillons prélevés, 43% contenaient des Pfas, dont 27 avec des Pfas « interdites ou classées comme cancérigènes ».

Il est donc urgent que des mesures soient prises pour contrôler et réduire la présence de ces « polluants éternels » dans notre eau potable. À partir de 2026, les collectivités françaises seront tenues de contrôler les niveaux de ces Pfas dans l’eau potable.

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