Tollé déclenché par Wauquiez suite à sa proposition d' »enfermer les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon »

Laurent Wauquiez crée la polémique en proposant d'incarcérer les individus dangereux sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Tl;dr
- Wauquiez propose de placer les étrangers dangereux sous OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon.
- Cette proposition suscite une indignation générale dans la classe politique.
- Wauquiez se positionne pour la présidence des Républicains et la présidentielle 2027.
Un projet controversé
Le député Laurent Wauquiez, en lice pour la présidence du parti Les Républicains, a dévoilé une proposition qui a suscité une très vive controverse. Le 8 avril 2025, il a suggéré de « enfermer » à Saint-Pierre-et-Miquelon les individus jugés dangereux et sous obligation de quitter le territoire français (OQTF).
« Je propose que les étrangers dangereux sous OQTF soient enfermés dans un centre de rétention à Saint-Pierre-et-Miquelon », a-t-il déclaré au JDNews.
Une mesure d’éloignement polémique
Wauquiez justifie cette mesure radicale par la volonté de mettre « sous pression » ces personnes, qui auraient ainsi le choix entre un départ à Saint-Pierre-et-Miquelon ou un retour dans leur pays d’origine.
Il mise sur l’effet dissuasif du climat de cet archipel français, situé à 4 000 kilomètres de la métropole. « Il fait 5 degrés de moyenne pendant l’année, 146 jours de pluie et de neige. Je pense qu’assez rapidement, ça va amener tout le monde à réfléchir », a-t-il assuré.
Une démarche politique
Cette proposition intervient alors que le parti Les Républicains se prépare à désigner son nouveau président lors du congrès de mi-mai. En concurrence avec Bruno Retailleau, le leader des députés LR, Wauquiez a affirmé « faire tout » pour être candidat à la présidentielle en 2027.
Une réaction virulente
Les réactions à cette proposition ont été particulièrement virulentes. Manuel Valls, ministre des Outre-mer, a dénoncé une mesure qui transformerait Saint-Pierre-et-Miquelon en « prison ou un centre de rétention ».
« Aucun territoire français ne mérite d’être traité comme une zone de relégation. L’exil forcé, c’est une méthode de colon, pas d’élu de la République. Le bagne de Cayenne c’est loin et tant mieux », a-t-il déclaré à l’AFP. De nombreuses personnalités de gauche, ainsi que Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, ont également critiqué cette proposition.