Un “blanchissement massif” frappe la Grande Barrière de corail australienne

La montée des températures de l'eau provoque un dépérissement des coraux, causé par la fuite de leurs algues symbiotiques, responsables de leur éclatante couleur. Quels pourraient être les impacts de ce phénomène sur l'écosystème marin ?
Tl;dr
- La Grande Barrière de corail d’Australie subit un blanchissement massif.
- C’est le septième épisode depuis 1998, dû au changement climatique.
- Des décolorations précédentes ont affaibli la résistance du corail.
- Le futur du récif corallien est source de tension entre l’Australie et l’UNESCO.
Un désastre écologique en Australie
Le coeur écologique de l’Australie, la Grande Barrière de corail, est en état d’urgence. Pour la septième fois en trois décennies, le plus grand récif corallien du monde est victime d’un “blanchissement massif”.
Le fléau du blanchissement
La dégradation majeure du récif est attribuable au changement climatique, de plus en plus convaincant comme “la plus grande menace qui pèse sur les récifs coralliens”, comme le souligne la ministre de l’environnement. Ce phénomène de dépérissement, conséquence de la hausse de la température de l’eau, provoque le rejet des algues symbiotiques qui donnent sa couleur au corail.
D’après Richard Leck, responsable des océans pour WWF Australie, cette épreuve survient dans une zone où les températures extrêmes sont inédites pour les coraux. De plus, les épisodes de blanchissement se font de plus en plus fréquents, laissant peu de temps au récif pour se reconstituer.
L'Australie a dévoilé un programme de 700 millions de dollars pour protéger la Grande barrière de corail, fortement détériorée par le changement climatique, dans l'espoir d'éviter que cet écosystème unique ne soit retiré de la liste du patrimoine mondial de l'Unesco #AFP 1/4 pic.twitter.com/Wg1LYuHJn1
— Agence France-Presse (@afpfr) January 28, 2022
Le feuilleton de l’UNESCO
A tout cela s’ajoute une pression diplomatique. L’avenir de la Grande Barrière de corail a généré des tensions entre le gouvernement australien et l’UNESCO. Cette dernière avait menacé, en 2021, de la faire figurer sur la liste des sites du Patrimoine mondial en péril. L’éventualité, qui aurait été une humiliation pour l’Australie, a pourtant été évitée grâce à un lobbying acharné.
Pour conclure, face à cette situation alarmante, L’action contre le changement climatique s’impose comme une nécessité vitale. La préservation de ces sites exceptionnels est primordiale non seulement pour les organismes qui y habitent mais aussi pour l’économie des zones concernées. Une chose est sûre : il est impératif de protéger notre patrimoine mondial.