Une habitude alimentaire peut-elle transformer le combat contre la sclérose en plaques?

La gestion de la sclérose en plaques pourrait être grandement influencée par une simple modification de vos habitudes alimentaires.
Tl;dr
- Une étude suédoise lie consommation de poisson et ralentissement de la SEP.
- Les participants les plus consommateurs de poisson avaient un risque réduit de 44% d’aggravation de leur handicap.
- La taurine, présente dans le poisson, est particulièrement bénéfique.
La consommation de poisson, un espoir pour les patients atteints de sclérose en plaques
D’après une étude suédoise récente, consommer du poisson de manière régulière pourrait considérablement freiner la progression du handicap chez les personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP).
Cette découverte pourrait apporter une lueur d’espoir à plus de 120 000 Français souffrant de cette maladie auto-immune.
SEP : une maladie aux multiples facteurs
La sclérose en plaques affecte principalement le système nerveux central des jeunes adultes. Il s’agit d’une maladie auto-immune dont l’évolution est marquée par des poussées, engendrant un handicap progressif.
Son apparition est liée à des facteurs génétiques et environnementaux. Bien que les traitements actuels ont permis de mieux prévenir les poussées et de retarder la survenue d’un handicap définitif, ils ne permettent pas de guérir la maladie.
Une étude prometteuse sur le poisson
Des chercheurs du Karolinska Institutet de Stockholm ont mené une étude entre 2005 et 2015 auprès de 2 719 patients nouvellement diagnostiqués. Ils ont analysé leur consommation de poisson et l’évolution de leur handicap. Les résultats sont prometteurs : les participants consommant le plus de poisson présentaient un risque réduit de 44 % de voir leur handicap s’aggraver.
Ceux qui sont passés d’une faible à une forte consommation de poisson dans les cinq ans suivant leur diagnostic ont vu leur risque d’aggravation du handicap diminuer de 20 %.
Le rôle de la taurine
« La taurine est l’acide aminé libre le plus abondant dans le cerveau et, bien qu’il existe des mécanismes endogènes pour sa production, un apport exogène est nécessaire pour répondre aux besoins physiologiques. » affirme le Karolinska Institutet de Stockholm.
Cette dernière, abondante dans le poisson, pourrait jouer un rôle crucial. Elle possède des actions cytoprotectrices grâce à ses effets antioxydants et anti-inflammatoires, ce qui en fait un agent thérapeutique potentiel pour les troubles neurologiques. Cette étude met en lumière l’importance de l’alimentation comme facteur modifiable dans la gestion de la SEP.