Une jeune femme défie la justice pour sauver Rillette, le sanglier domestiqué menacé d’euthanasie
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Rillette, une laie domestiquée, a été sauvée par une éleveuse en avril 2023 mais est aujourd'hui en danger d'euthanasie. C'est à la justice de décider de son avenir. Quel sera le verdict, pensez-vous?
Tl;dr
- Rillette, une laie domestiquée, risque l’euthanasie.
- Une audience se tenait pour débattre de son sort.
- La mobilisation pour la sauver est importante.
Le destin incertain de Rillette
Il est rare qu’un animal sauvage devienne le sujet d’une histoire aussi captivante que celle de Rillette, une laie domestiquée, qui fait actuellement l’objet d’un intense débat juridique en France.
Recueillie en avril 2023 par Élodie Cappé, une éleveuse elle-même, cette laie pourrait être euthanasiée si la justice ne décide pas en sa faveur.
Une audience cruciale
Ce jour, une audience clé s’est tenue au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Le sort de Rillette, désormais âgée d’un an, est entre les mains des juges. Selon L’Union, le verdict sera connu cette semaine.
Un soutien public massif
Depuis l’annonce de la possible euthanasie de Rillette, une mobilisation sans précédent a vu le jour. Le samedi 11 janvier, pas moins de 500 personnes ont marché à Chaource (Aube), brandissant une banderole « sauvez Rillette ». En outre, une pétition sur le site Change.org a recueilli plus de 180 000 signatures.
Un animal domestiqué, un cas complexe
Selon l’AFP, Élodie Cappé a trouvé Rillette, alors un simple marcassin, près de ses poubelles. Aujourd’hui, Rillette pèse 100kg et est habituée à la présence humaine. Élodie est convaincue que Rillette « se laisserait mourir » si elle était transférée dans un parc. Rillette bénéficie d’un enclos aménagé de 1 000 m², sécurisé par des clôtures électriques – un hébergement qui dépasse les normes pour un sanglier d’élevage.
Cependant, l’administration française s’oppose à la détention de Rillette par Élodie. La procureure de la République de Troyes, Julie Bernier, a rappelé qu’« Seuls les animaux ayant une origine connue et licite peuvent prétendre à une autorisation de détention », ce qui n’est pas le cas d’un sanglier « directement prélevé dans la nature ».
Le sort de Rillette est donc en suspens. Si le tribunal décide en défaveur de Rillette, cela marquerait un tournant tragique dans cette histoire qui a suscité une telle passion et un soutien public.