50 ans de la chute de Phnom Penh: comment le Cambodge affronte (ou esquive) la mémoire des Khmers rouges

Une structure en forme de "cercueil" au-dessus du site où a été incinéré Pol Pot à Anlong Veng, dans le nord-ouest du Cambodge, se dresse comme le témoignage des deux millions de morts sous son règne génocidaire.
Le site offre une fenêtre unique sur les complexités de la mémoire et de la réconciliation, à l'approche du cinquantième anniversaire de la prise de Phnom Penh par les Khmers Rouges jeudi.
Les Khmers rouges ont remis le calendrier à "l'année zéro" et ont entamé un brutal règne de terreur, vidant la capitale et envoyant sa population dans des camps de travail à la campagne, à la recherche d'une société paysanne idéale, libérée de l'argent, des classes et de la religion. Déposé par des luttes intestines et jugé lors d'un simulacre de procès par ses anciens camarades, Pol Pot est mort en 1998.
L'un des plus grands meurtriers du 20e siècle a été incinéré sur un tas de pneus, dans un village reculé des monts Dangrek, à 400 mètres de la frontière thaïlandaise, où il a vécu dans la clandestinité les dernières années de sa vie. La nouvelle structure d'acier et de plastique, installée en mai 2024, doit permettre de protéger le site du soleil et des intempéries tropicales, selon le Centre (...)
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