À Kaboul, des salles de mariage comme oasis contre les coupures de courant et le froid hivernal

Lorsque Kaboul s'enfonce dans la nuit, quelques loupiotes et enseignes lumineuses parviennent à percer l'obscurité et l'épais nuage de pollution hivernale. Mais à certains coins de rue surgissent de colossales salles de mariage, rare démonstration d'opulence dans la capitale afghane.
Kaboul, six millions d'habitants, est le plus souvent plongée dans le noir du fait des coupures de courant, auxquelles les plus fortunés remédient avec d'onéreux générateurs ou panneaux solaires.
Hormis quelques vendeurs ambulants, les rues sont désertées, contrastant avec le tumulte de la journée. Chacun se terre chez soi pour se protéger du froid et faute d'activités nocturnes.
Depuis que les talibans ont repris le pouvoir en 2021 et imposé une vision ultra-rigoriste de la loi islamique, un voile de tristesse enveloppe la capitale : aucune musique --interdite-- ne s'échappe des restaurants, les femmes sont bannies de parcs et les murs colorés aux graffitis pros paix ont été recouverts d'invitations au jihad.
La seule lumière, éclatante, émane des salles de mariage colossales qui parsèment le centre-ville et échappent, en partie, à la sévérité des talibans, tant le mariage est fondamental dans la culture locale. (...)
À lire aussi sur Geo: