À l'approche des élections, Erdogan fait arrêter le maire d'Istanbul, son principal opposant

Le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant du président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi matin, ainsi que plus d'une centaine de ses collaborateurs, d'élus et membres de son parti qui dénonce "un coup d'État" contre l'opposition.
Populaire et charismatique, farouche opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, qui croule sous les procédures judiciaires à son encontre, est accusé cette fois de "corruption" et, selon l'agence officielle Anadolu, de "terrorisme". Il a été interpellé mercredi 19 mars au petit matin par la police turque.
Son arrestation a provoqué une chute immédiate de la livre turque qui a atteint le record de 40 livres pour un dollar et de 42 livres pour un euro (après avoir plongé jusqu'à 44,7 pour un euro).
La bourse d'Istanbul - dont le site est inaccessible - a également dû suspendre temporairement ses opérations après une chute de 6,87 % de son indice, selon les médias turcs, avant de rouvrir à 10 h 30 (7 h 30 GMT).
Selon un de ses proches collaborateurs, le maire, pressenti par son parti pour être son candidat à la prochaine élection présidentielle, a été emmené dans les locaux de la police.
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