Après la destitution de Yoon, quel avenir politique pour la Corée du Sud ?

Destitué, poursuivi, mais toujours influent, la chute explosive de Yoon Suk Yeol plonge la Corée du Sud dans l’incertitude politique.
Après quatre mois d'une crise déclenchée par la tentative du président sud-coréen Yoon Suk Yeol d'imposer la loi martiale, la Cour constitutionnelle l'a finalement destitué vendredi.
Une élection présidentielle anticipée doit se tenir sous 60 jours pour désigner son successeur. Les experts estiment cependant que le verdict de la Cour ne suffira peut-être pas à sortir le pays du chaos politique.
Voici ce qui pourrait advenir:
La fin d'un règne, le début des poursuitesYoon Suk Yeol est désormais ex-président. L'arrêt de la Cour constitutionnelle a pris effet immédiatement, lui retirant ses pouvoirs, ses privilèges et son accès au complexe présidentiel. Yoon perd également son immunité de chef d'Etat. Il est déjà mis en accusation pour "insurrection", un crime non-couvert par cette immunité, et encourt la prison à vie, voire la peine de mort.
L'ancien procureur vedette, à qui il était reproché au cours de son mandat d'abuser de son droit de veto pour empêcher une enquête parlementaire sur son épouse Kim Keon-hee, pourrait aussi voir ses proches visés. "Yoon évincé (...)