Après la guerre, l'Ukraine craint une "bombe à retardement toxique" de métaux lourds

Le Parlement européen a accusé la Russie de crime de guerre et d'écocide à la suite de l'explosion du barrage de Kakhovka en 2023. Une nouvelle étude évalue l'impact écologique de cette destruction.
Destruction des forêts, pollution massive de l’air et des eaux, explosion des émissions de carbone, les conséquences écologiques de la guerre en Ukraine sont catastrophiques. En juin 2023, la destruction du barrage hydroélectrique ukrainien de Kakhovka a provoqué une "bombe à retardement toxique" de métaux lourds, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Science et dont le Guardian se fait l’écho.
83 000 tonnes de métaux lourds exposésDepuis le début de la guerre en Ukraine, la destruction de nombreux barrages a provoqué des inondations importantes mais aussi réduit drastiquement les ressources en eau pour l'irrigation agricole. Pour analyser l'impact écologique réel à court et long terme de ces destructions militaires, les chercheurs se sont concentrés sur le cas le plus emblématique, celui du barrage de Kakhovka, en reliant les données de terrain, de télédétection et de modélisation hydrologique.
Leurs résultats montrent que "la contamination toxique des sédiments récemment exposés (...)