Citoyenneté montée : le rôle politique que jouait les chevaux chez les Romains
Dans la culture romaine antique, le cheval était considéré comme un signe de distinction sociale et un outil de guerre.
Loin d’être cantonné au cirque, aux courses de chars, et au divertissement de la plèbe, le cheval joue à Rome un rôle politique majeur. Les premières troupes montées de l’armée romaine étaient en effet recrutées parmi les classes de la société à même d’assumer le coût financier de l’équipement et des campagnes militaires : les patriciens. Cette association initiale entre la cavalerie et l’aristocratie donnera naissance, après la deuxième guerre punique (fin du IIIe siècle av. J.-C.) aux equites romani (chevaliers romains) qui, bien plus qu’un corps militaire, constituaient une classe de citoyens à part entière.
Le cheval, garant de l’ordre social établi et outil d'ascension socialeChoisis parmi les Romains les plus fortunés et les plus honorables, les membres de cet ordre équestre se situaient, dans la hiérarchie sociale, juste après les sénateurs. En échange de cette charge publique, qui leur conférait un poids électoral en plus d’un rôle militaire, ces citoyens de rang recevaient un anneau d’or, une tunique brodée de pourpre et surtout un equus publicus («cheval public»), (...)