Dans nos campagnes, des "bombes de carbone" sont laissées sans protection, alertent des scientifiques

L'assèchement des tourbières par les secteurs agricole et minier libère tant de gaz à effet de serre que si ce phénomène était un pays, elle se classerait 4e pollueur mondial après la Chine, les États-Unis et l'Inde. Combien, parmi ces écosystèmes, sont protégés ? Trop peu, répond une équipe de scientifiques (Conservation Letters)
Mieux vaut mettre des bottes montantes pour s'y promener ! Certaines zones humides sont colonisées par la végétation (mousses, sphaignes, joncs et carex) dans un milieu saturé en eau. S'y forme alors une matière végétale fossile, pauvre en oxygène, où la décomposition des matières organiques est ralentie : on parle alors de "tourbières" (Muséum national d'histoire naturelle).
Si ces écosystèmes n'occupent que 3 % de l'ensemble des terres émergées de notre planète, ils contiennent pourtant davantage de carbone – 600 milliards de tonnes – que toutes les forêts du monde. Leur drainage massif pour l'agriculture et l'exploitation minière libère ainsi des quantités phénoménales de gaz à effet de serre.
Or, seules 17 % des tourbières se trouvent au sein de zones protégées, selon une analyse menée par des scientifiques de la Wildlife Conservation Society et leurs collègues, (...)
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