Des "îlots d'avenir" pour sauver le chêne, roi des forêts françaises en proie à une crise majeure
La chênaie de Tronçais (Allier) est l'une des plus belles d'Europe – mais c'est également l'une des plus touchées par le changement climatique. L'Office national de la forêt (ONF) tente le sauvetage du siècle : une "mission" autant qu'une "lettre aux descendants".
Au cœur de cette forêt de plus de 10 000 hectares, dont les chênes donnent depuis des siècles les fûts de cognac d'exception ou la charpente de cathédrales, un arbre se tient encore debout, ignorant qu'il est "presque déjà mort", explique Corentin Gervais, technicien forestier de l'ONF.
Ce chêne sessile a encaissé trop de coups. Il a eu trop soif, trop chaud, s'est affolé, a gaspillé ses dernières forces dans des repousses vouées à l'échec. Son houppier (sommet) est totalement dégarni, il a perdu trop de branches.
"L'an prochain, il ne sera plus là", tranche le forestier, désignant par contraste son voisin, centenaire comme lui, qui "devrait s'en sortir", avec son sommet constellé de jeunes branchettes serties de bourgeons printaniers.
La forêt a subi de plein fouet les sécheresses répétéesLe chêne, roi d'une forêt française majoritairement composée de feuillus et qui représente à lui seul 81 % du peuplement de Tronçais, traverse (...)
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