Des "murs de la mort" déployés en mer Méditerranée piègent et tuent des animaux vulnérables
L'Union européenne est la principale destination des espadons provenant du Maroc. Or, d'après une enquête menée par l'ONG Environmental Justice Foundation, certains pêcheurs marocains emploient toujours des filets dérivants, malgré l'interdiction de ce dispositif qui représente un piège mortel pour de nombreux animaux marins (dauphins, tortues marines, etc.).
Imaginez des murs de plusieurs kilomètres de long… suspendus dans l'océan. Si la flexibilité des filets dérivants leur permet certes de se déformer au gré des courants, pour les poissons, les tortues marines ou les dauphins, ces dispositifs en nylon sont pourtant aussi "efficaces" qu'une cloison de brique ou de béton – personne (ou presque) ne passe entre les mailles.
Même perdues à la suite d'une tempête et abandonnés par les pêcheurs, ces murailles souples continuent de faire des victimes, qualifiées de "prises accessoires". Sans compter la source de pollution plastique que représentent alors ces "filets fantômes" !
En raison de son impact sur la faune marine, ce procédé a donc été interdit. Mais d'après une enquête de l'ONG Environmental Justice Foundation (EJF), en mer d'Alboran, dans la partie ouest de la mer Méditerranée connectée (...)