Gabon, le dernier Eden: pourquoi son tourisme peine à décoller ?

À quelques kilomètres de Libreville, le contraste est frappant : d'un côté, des lodges ultra-luxueux ; de l'autre, des villages comme Otangani, sans eau courante ni électricité. Entre forêt vierge et plages immaculées, le pays possède tous les atouts pour devenir une destination phare, mais les obstacles sont nombreux.
Le village de pêcheurs d'Otangani, à moins d'une demi heure de pirogue de la capitale gabonaise Libreville, n'a ni eau courante ni électricité, mais espère attirer des touristes, encore très rares sur la péninsule de la Pointe-Denis malgré ses plages de sable blanc et la vie sauvage de ses parcs.
En ce dimanche matin, le bar-restaurant du vieux Kossi, à deux pas d'Otangani, est complètement désert. Les Gabonais aisés et les expatriés de Libreville préfèrent les rares hôtels haut de gamme de la péninsule quand ils veulent s'offrir des journées de farniente, des raids en quad, des tours de jet-ski ou des safaris 4x4 pour voir des singes, des buffles ou des éléphants.
"Le parc ne nous amène pas de touristes et on veut développer le tourisme communautaire", explique le guide Gérard Adande Avili, 47 ans, qui a lui-même aménagé des chambres d'hôte dans sa maison de bois au bord (...)