Kambar-Ata-1, le projet de centrale soviétique géante ressuscité par le Kirghizistan
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Après des années de négociation, les travaux de la centrale hydroélectrique géante de Kambar-Ata-1, issue d'une collaboration entre le Kirghizistan, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, vont enfin être lancés sans l'aide de la Chine et la Russie. Un espoir d'indépendance énergétique et de sécurité alimentaire majeur pour une région encore très vulnérable.
En Asie centrale, pas d'électricité ou d'agriculture sans coopération sur l’eau : après des décennies de rivalités, la construction de l’immense centrale hydroélectrique de Kambar-Ata-1 par le Kirghizistan, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan doit assurer la sécurité énergétique et alimentaire de la région.
Fait notable, ce projet, pensé sous l’URSS, a été relancé sans les deux superpuissances voisines que sont la Russie, allié historique, et la Chine, partenaire d'ordinaire incontournable. Il doit permettre de répondre aux pénuries existantes et aux défis causés par le changement climatique.
Kambar-Ata-1 est "très important pour l’Asie centrale, sa sécurité alimentaire et énergétique", a déclaré fin janvier le ministre kirghiz de l’Énergie Taalaïbek Ibraev lors d’une visite sur le futur site du chantier, au milieu des montagnes du Kirghizistan, (...)