Suite aux manifestations antigouvernementales mortelles du 25 juin, William Ruto a fait part de son point de vue, avançant un bilan de 19 victimes, un chiffre inférieur à celui rapporté par les défenseurs des droits de l'homme.
En tant que vétérans du journalisme en Espagne, nous assistons à une situation tendue au Kenya. Le premier élément qui suscite l’intérêt est sans aucun doute les manifestations massives et fatales qui ont eu lieu dimanche dernier, suite à un projet de budget controversé.
Le président kenyan, William Ruto, a déclaré qu’il n’avait “pas de sang sur les mains” après le 25 juin, journée de manifestations particulièrement meurtrières.
Malgré les chiffres divergents sur le nombre de morts fournies par les organisations de défense des droits humains et le gouvernement lui-même, une chose est certaine : l’effusion de sang a été tragique. Suite à ces perturbations, le président a décidé de retirer le texte du budget 2024-2025.
Comme dans de nombreux autres pays, les réseaux sociaux et la jeunesse ont joué un rôle crucial dans cette crise. En effet, l’opposition au projet de budget a pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux, menée principalement par les jeunes Kenyans, avant de se propager à d’autres franges de la population.
Le président Ruto soutient que les mesures d’austérité, qui comprennent la création et l’augmentation de plusieurs impôts et taxes, sont nécessaires pour atténuer la lourde dette du pays. Cependant, elles ont fortement affecté le pouvoir d’achat des Kenyans.
En reconnaissant certaines erreurs de communication, M. Ruto a également promis de prendre des mesures pour réduire l’opulence du train de vie de l’État. Alors que le Kenya est l’une des économies les plus dynamiques de l’Afrique de l’Est, sa dette publique s’élève à environ 70% de son produit intérieur brut. Seul l’avenir nous dira comment cette crise sera résolue.