La Maison-Blanche modère les déclarations de Trump sur la reconstruction de Gaza

Donald Trump a exprimé son désir de "reconstruire les bâtiments" pour permettre aux personnes d'y retourner, un point que le secrétaire d'État américain a essayé de nuancer. Quels sont les véritables enjeux derrière cette déclaration ?
Tl;dr
- Trump propose de prendre le contrôle de Gaza et de déplacer temporairement sa population.
- Cette proposition suscite une vive opposition internationale, y compris de l’ONU.
- De nombreux habitants de Gaza refusent catégoriquement de quitter leur foyer.
Trump veut contrôler Gaza malgré l’inquiétude internationale
Mercredi 5 février 2025, l’administration américaine tentait d’adoucir la proposition controversée du président Donald Trump qui envisage une prise de contrôle temporaire de Gaza. Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé ses craintes d’un potentiel « nettoyage ethnique » dans le territoire palestinien.
Une proposition controversée
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a précisé que tout déplacement de la population de Gaza serait temporaire, dans le but de « reconstruire les bâtiments » pour que les gens puissent y retourner.
Cependant, cette proposition a suscité une vague de critiques internationales et a été catégoriquement rejetée par l’administration palestinienne. « Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple », a déclaré le président palestinien Mahmoud Abbas.
Une forte opposition internationale
La proposition du président Trump a également été fermement rejetée par l’Egypte, la France, la Jordanie, l’Union européenne et la Ligue arabe. Ils ont tous averti que tout déplacement forcé de la population palestinienne serait une grave violation du droit international.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a rappelé que tout transfert forcé ou expulsion d’un territoire occupé étaient « strictement prohibés ».
Une résistance locale
En dépit des menaces, de nombreux habitants de Gaza ont fait part de leur détermination à rester sur leur terre. « Nous sommes revenus malgré les destructions massives (…) Nous sommes revenus parce que nous refusons catégoriquement d’être déplacés », a déclaré Ahmed al-Minaoui, un résident de la ville de Gaza.
Cette proposition controversée intervient alors que des négociations délicates sur la poursuite de la trêve sont en cours. Malgré l’opposition internationale et locale, le président Trump reste convaincu que sa proposition est la première bonne idée pour reconstruire Gaza.