La prise de Goma par le M23: retour de 6 jours de conflits sanglants en RDC

Un baroud d'honneur et un bain de sang. Goma, ville symbole du conflit qui déchire l'est de la République du Congo (RDC) depuis plus de trente ans, est tombée la semaine dernière, en l'espace de quelques jours, après un violent assaut du groupe armé M23 et des troupes rwandaises.
Début janvier, une offensive sur la capitale de la province du Nord-Kivu, au l'est de la République du Congo (RDC), qui abrite plus d'un million d'habitants, presque autant de réfugiés et des milliers de personnels humanitaires et onusiens, est encore jugée improbable.
Mais les signaux inquiétants s'accumulent. Les affrontements n'ont cessé de s'intensifier dans la région. Après avoir conquis le port de Minova, le M23 et l'armée rwandaise resserrent leur étreinte sur Goma, coincée entre le lac Kivu et la frontière du Rwanda.
Plusieurs journalistes de l'AFP installés à Goma ont été les témoins de la prise de la ville.
Le 23 janvier :Le front tient encore sur la plaine de Sake, dernier verrou à l'ouest. Des hélicoptères de l'armée congolaise tournoient en lâchant des salves de roquettes.
Des colonnes de renforts font route depuis Goma sous les acclamations de civils déplacés venus des camps voisins pour assister (...)