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Multiples frappes israéliennes sur des fiefs du Hezbollah au Liban

Multiples frappes israéliennes sur des fiefs du Hezbollah au Liban
Publié le , mis à jour le

Beyrouth (Liban) (AFP) - Une série de raids aériens israéliens a visé samedi des fiefs du Hezbollah au Liban, au lendemain de l'annonce par des responsables libanais de l'examen d'une proposition de trêve entre le mouvement pro-iranien et Israël, émise par les Etats-Unis.

Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas après l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché une guerre meurtrière dans la bande de Gaza.

En réponse aux tirs de projectiles du Hezbollah sur le sol israélien depuis plus d'un an, Israël a lancé le 23 septembre une intense campagne de bombardements au Liban, et déclenché le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, avec pour objectif le retour chez eux de quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les échanges de tirs.

A Gaza, une source du Jihad islamique, groupe palestinien armé qui a participé à l'attaque du 7-Octobre au côté du Hamas, a annoncé samedi à l'AFP que deux de ses dirigeants avaient été tués dans une frappe israélienne jeudi sur la localité de Qoudsaya, dans la banlieue de Damas.

Le Hamas, le Hezbollah et le Jihad islamique sont tous soutenus par l'ennemi juré d'Israël, l'Iran, qui a fait savoir vendredi être favorable à une fin rapide de la guerre qui dure depuis près de deux mois au Liban.

Dans ce contexte explosif, au moins cinq frappes ont touché la banlieue sud de Beyrouth, après un appel à évacuer de l'armée israélienne indiquant aux habitants qu'ils se trouvaient "à proximité d'infrastructures et d'intérêts du Hezbollah".

Celles-ci ont notamment visé les quartiers de Haret Hreik, de Chiyah et de Bir al-Abed, selon l'agence nationale d'information libanaise (Ani).

L'armée israélienne a pour sa part dit avoir notamment ciblé "un entrepôt d'armes, un centre de commandement et l'infrastructure terroriste du Hezbollah".

- "Destructions" et "dégâts" -

Dans la nuit de vendredi à samedi, deux raids de "l'ennemi israélien" sur deux villages du sud ont coûté la vie à deux secouristes, selon l'Ani: l'un engagé avec le Comité islamique de la santé, affilié au Hezbollah, le second avec l'Association al-Rissala, affiliée à son allié chiite Amal, d'après le ministère de la Santé libanais.

L'Ani a également fait état d'une frappe menée sur un quartier central de Tyr, aussi dans le sud, près d'un site archéologique abritant des ruines romaines classées au patrimoine mondial de l'Unesco.

Ce raid a entraîné "la destruction de deux bâtiments" et causé "des dégâts à d'autres immeubles environnants", a précisé l'agence libanaise, ajoutant que la localité de Khiam, la région de Bint Jbeil ainsi que le secteur d'al-Hoch, près de Tyr, ont aussi été ciblés.

De son côté, le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques contre des sites militaires et des localités en Israël, dont des tirs de roquettes contre la base navale de Stella Maris, dans la ville de Haïfa.

- "Terroristes éliminés" à Gaza -

Vendredi, un haut responsable libanais et une source gouvernementale libanaise avaient indiqué à l'AFP que l'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté au Premier ministre, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant notamment une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

"M.Berri a demandé un délai de trois jours", a précisé le premier responsable, ajoutant que Israël n'avait pas encore apporté de réponse.

Cette annonce a été faite peu après qu'un membre du bureau politique du Hamas a affirmé que le mouvement palestinien était "prêt" à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, appelant le président élu des Etats-unis, Donald Trump, à "faire pression sur Israël", son allié, qui continue de pilonner le territoire dévasté.

Samedi, l'armée israélienne a indiqué que ses troupes "poursuivaient leurs activités opérationnelles dans les zones de Jabalia et Beit Lahia", dans le nord de Gaza.

Selon une source du Jihad islamique, les deux dirigeants tués dans la frappe de jeudi en Syrie sont Abdel Aziz Al Minaoui, membre du bureau politique du Jihad islamique, et de Rasmi Abou Issa, responsable des relations extérieures du groupe.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne, qui a intensifié ses frappes en Syrie ces dernières semaines, a refusé de commenter.

L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël qui a déclenché la guerre à Gaza a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées.Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

L'offensive israélienne à Gaza a fait 43.799 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

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