Mutilées puis oubliées, le long chemin des femmes stérilisées de Républiques Tchèque

Stérilisées il y a des décennies pour le seul crime d'être nées Roms, de nombreuses femmes de Républiques Tchèques luttent aujourd'hui pour obtenir réparation grâce à une loi difficilement obtenue. Mais face à la lenteur et la sévérité des procédures, de nombreuses voix s'élèvent contre le gouvernement tchèque.
Stérilisée il y a plus de 30 ans car Rom, Anna Adamova demande depuis septembre une indemnisation à la République tchèque, qui répare tant bien que mal le traumatisme de la politique eugéniste mise en place sous le communisme.
"Ils ont ruiné ma vie", dit à l'AFP cette femme de 55 ans en se remémorant l'intervention qu'elle a subie juste après la naissance de son quatrième enfant.
Habitante d'une localité au nord-est de Prague nommée Ralsko, elle fait partie des plus de 2 300 Tchèques ayant déposé un dossier depuis l'instauration en 2022 d'une loi accordant 300 000 couronnes (12 000 euros) à chaque victime et dont elle avait appris l'existence par hasard sur Facebook.
Si la République tchèque se distingue en Europe centrale par ces mesures de compensation, les associations dénoncent des failles dans la procédure, que le Parlement doit étendre prochainement, le délai pour soumettre (...)
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