Peu à peu, les glaciers du mont Kenya disparaissent

Perché à 5 000 mètres d'altitude, le glacier du Mont Kenya réduit chaque année un peu plus sous les yeux des habitants de la région. Un symbole local en passe de disparaître, pour le plus grand malheur de la biodiversité du pays.
Charles Kibaki Muchiri suit de ses doigts l'eau qui ruisselle à la surface du glacier Lewis, une illustration de la disparition des masses froides assises depuis des millénaires sur les sommets d'Afrique.
Cela fait près de 25 ans que l'affable guide de 50 ans emmène des randonneurs jusqu'aux pics à près de 5 000 mètres d'altitude du Mont Kenya, observant au fil des ascensions la transformation de neiges éternelles en roches rugueuses.
"C'était vraiment très beau", se rappelle-t-il, interrogé par l'AFP. Et d'évoquer avec nostalgie une épaisse couche blanche tenant plusieurs mois sur les pics, les grottes de glace photogéniques et le Lewis, sur lequel il est assis, qui enjambait un des versants du Mont.
De l'imposante masse de glace détonant sur les photos d'archives, il ne reste que deux blocs, le plus grand ne faisant que quelques dizaines de mètres de large, scintillant au soleil là où il n'est pas transpercé par des roches brunes.
Le glacier est "en train de disparaître" (...)