Pourquoi Saint-Jacques-de-Compostelle fascine toujours autant les pèlerins?

Pour les habitants de la plus célèbre ville galicienne, c’est une seconde nature : depuis plus de mille ans, Saint-Jacques-de-Compostelle reçoit des pèlerins. Une tradition de l’accueil qui confère à la cité une ambiance singulière, mélange de ferveur et de bonhomie.
Question look, pas de doute, ce chapeau expédie celui qui le coiffe directement au Moyen Âge. Mais en vendeur expérimenté, Celestino Iglesias, 55 ans, dont quarante derrière le comptoir patiné de la chapellerie familiale, dans le centre de Saint-Jacques-de-Compostelle, sait trouver les arguments : «Avec ça sur la tête, tu as la garantie d’avoir fière allure sur les chemins», jure-t-il avant de vanter la parfaite coupe hémisphérique du modèle, ses larges bords, son feutre de laine aussi épais qu’étanche.
Même s’il n’en écoule plus que trois ou quatre par an – sa clientèle préférant panamas, bérets et casquettes en tweed –, pas question pour l’artisan de retirer cette pièce iconique de son catalogue. Dans l’imaginaire collectif, cette grande capeline fait partie de la panoplie du pieux marcheur, au même titre que le bourdon (le bâton), la pèlerine (la longue cape), la coquille autour du cou et les ampoules aux pieds. Surtout, (...)