Qui était Théodore Géricault, le peintre du Radeau de la Méduse ?

Théodore Géricault n’est pas que le peintre du Radeau de la Méduse. Considéré comme le premier des romantiques, iI est l’auteur d’une œuvre foisonnante, vibrante, complexe, marquée par les tourments du XIXe siècle. S’y côtoient des chevaux, passion dévorante qui lui permet de dire autant de l’animal que de l’âme humaine, des portraits de fous, des paysages uniques et bien sûr des tableaux monumentaux, à la fois classiques et furieusement modernes, marqués du sceau du politique. Une carrière brève, menée tambour battant, qui s’achève en 1824 alors que Géricault n’a que 32 ans.

Théodore Géricault naît à Rouen le 26 septembre 1791 dans une famille aisée. Si c’est en Normandie qu’il découvre les chevaux, une passion folle qui ne le quittera jamais, sa famille s’installe rapidement à Paris et le jeune Théodore entre au lycée impérial en 1806. Il y manifeste un talent précoce pour le dessin. Deux ans plus tard, encouragé par son oncle et sa nouvelle épouse Alexandrine Modeste Caruel, avec laquelle il entretiendra par la suite une relation amoureuse et dont il aura un fils, Géricault commence en dilettante sa formation de peintre dans l’atelier de Carle Vernet, copiant les œuvres du maître. (...)