Regain de violences entre guérillas dans le Catatumbo colombien, région stratégique pour la cocaïne

De violents affrontements entre deux guérillas dans le nord-est de la Colombie ont terrifié la population et provoqué l’une des plus graves crises humanitaires du pays, avec plus de 50 000 déplacés internes. La région, l’une des principales zones de production de coca, cumule de nombreuses fragilités.
L’artère principale de Barrio Largo, en périphérie de Tibú, une localité de 40 000 habitants, nichée dans le Catatumbo, a des allures de village fantôme. La majorité des commerces, fermés, sont surmontés de lourds rideaux métalliques tandis que leurs façades arborent les initiales de l’Armée de Libération Nationale, soit l’ELN. C’est cette guérilla qui a attaqué, le 16 janvier dernier, le 33e front des dissidents des FARC, provoquant au moins 52 morts selon le bureau du Défenseur du peuple, principalement des civils. Alors, la population a tôt fait de déguerpir de ce quartier désolé, surveillé par deux véhicules blindés de l’armée postés devant une station-essence désertée. A quelques encablures, dans le centre-ville un peu plus animé de Tibú, deux centres culturels et sociaux ont justement été aménagés pour accueillir une partie des déplacés.
Plus de 50 000 personnes ont fui précipitamment (...)
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