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"Un grand supplice": chez les Mayas, se tatouer la peau était une épreuve de force et de statut

"Un grand supplice": chez les Mayas, se tatouer la peau était une épreuve de force et de statut
Publié le , mis à jour le

L'étude d'un archéologue et tatoueur mexicain suggère que les tatouages et scarifications mayas, réalisés par des artistes-scribes spécialisés, servaient à affirmer statut, pouvoir et liens spirituels.

"Ils gravaient leur corps et plus ils étaient courageux, plus ils l'étaient, car se graver soi-même était un grand supplice", écrit dans ses chroniques le missionnaire espagnol franciscain (1524-1579) pour décrire les marques inscrites dans la peau des Mayas du Yucatán. Car dans cette civilisation mésoaméricaine, de la période préclassique à celle postclassique tardive (de 2200 av. J.-C. à 1521 apr. J.-C.), le tatouage et la scarification jouent un rôle central dans sa vie politique, militaire et sociale. C'est ce que montre l'archéologue (et tatoueur) Benjamín Guarneros Brito à travers ses recherches, présentées par l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) du Mexique le 10 février 2025.

Un art sacré, entre tradition et spécialisation

Dans le cadre du Séminaire des études anthropologiques et historiques de l'État mexicain du Quintana Roo, où il présentait ses résultats, le spécialiste a expliqué l'étymologie du mot "tatouage" : il viendrait du samoan, langue polynésienne (...)

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