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Attaque au couteau à Mulhouse: Retailleau doit "agir ou partir", estime Bardella

Attaque au couteau à Mulhouse: Retailleau doit "agir ou partir", estime Bardella
Publié le , mis à jour le

Paris (AFP) - Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a estimé dimanche, au lendemain d'une attaque mortelle au couteau à Mulhouse, que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau "fait énormément de communication, mais maintenant il faut agir ou partir".

"A chaque fois, ce sont systématiquement les mêmes personnalités, les mêmes profils, des gens qui sont fichés, qui sont suivis pour leur proximité avec le fondamentalisme islamiste et que nous n'expulsons pas du territoire français", a fait observer l'eurodéputé en marge d'une visite au Salon de l'agriculture à Paris.

Le député RN, Jean-Philippe Tanguy, s'en est également pris sur France Inter au ministre de l'Intérieur, selon lui une "caution verbale pour une politique macroniste qui ne change pas".

"Bruno Retailleau fait preuve d'une grande détermination, d'une grande volonté en matière de maintien de l'ordre.(...) Le RN peut être a peur" de lui, a réagi sur France 3 la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.

Il n'y a "aucune raison" qu'il démissionne, a-t-elle ajouté, estimant que Jordan Bardella était "dans une campagne politique, politicienne".

Quatre personnes étaient en garde à vue dimanche dans l'enquête sur l'attentat perpétré samedi près d'un marché à Mulhouse, dont l'assaillant qui a tué un passant et blessé des agents et policiers municipaux.

Le principal suspect, âgé de 37 ans, né en Algérie et en situation irrégulière en France, est également fiché au "FSPRT", le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.

Il est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), mais l'Algérie a "refusé à dix reprises" de le reprendre sur son territoire, a affirmé samedi soir M. Retailleau au 20H00 de TF1.

Dimanche, lors d'un entretien au 13H00 de cette même chaîne, Jordan Bardella a appelé à "remettre en cause l'accord de 1968 qui facilite l'arrivée de ressortissants algériens sur notre sol", et suggéré qu'"aucun visa ne (soit) donné à l'Algérie tant que l'Algérie refuse de récupérer ses ressortissants".

"Il faut couper l'aide publique au développement et l'argent de l'impôt des Français qui est donné chaque année par la France à un régime qui multiplie les provocations et qui multiplie l'hostilité à l'égard de la France", a-t-il ajouté. 

A propos des OQTF non-exécutées, Mme Primas a reconnu "la difficulté avec l'Algérie de renvoyer effectivement un certain nombre de personnes", "qui ont tous les papiers pour rentrer en Algérie", dont "on a les preuves de leur nationalité", mais que "l'Algérie refuse".

"On a des négociations aujourd'hui bilatérales entre les pays.Il y a une réunion interministérielle mercredi dans laquelle (le ministre des Affaires étrangères) Jean-Noël Barrot fera un point sur les pays avec lesquels on a des difficultés de retour, l'Algérie en est un évidemment", a-t-elle relevé.

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