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1er mai : des boulangeries fermées malgré elles

1er mai : des boulangeries fermées malgré elles
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Découvrez pourquoi le 1er mai pourrait entraîner une fermeture massive des boulangeries à travers toute la France.

Tl;dr

  • Le 1er mai est un jour férié obligatoirement chômé en France.
  • Des boulangeries ont été verbalisées pour avoir travaillé ce jour-là.
  • Une modification législative pourrait permettre aux salariés de boulangerie de travailler le 1er mai.

La boulangerie française face à une législation du travail floue

Le 1er mai, traditionnellement un jour de pause pour les travailleurs, est marqué par une controverse sans précédent.

En effet, certaines boulangeries ont été verbalisées pour avoir ouvert leurs portes ce jour-là, déclenchant un débat sur la clarté de la législation du travail en France.

Interprétation controversée du Code du travail

La législation française stipule que le 1er mai est un jour férié obligatoirement chômé pour tous les salariés, à l’exception des entreprises qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent pas interrompre le travail.

Toutefois, cette exception a soulevé de nombreuses questions, notamment en ce qui concerne les boulangeries. En effet, le Code du travail ne fournit pas de liste précise des activités qui peuvent déroger à cette règle.

Les boulangeries dans l’incertitude

Comme l’explique Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie, « les inspecteurs du travail se réfèrent à la loi sur le travail du 1er mai, et c’est une question d’interprétation car nous n’avons pas de dérogation légale. » Cela a conduit à une situation où les boulangeries sont dans l’incertitude quant à leur droit d’ouvrir ou non le 1er mai.

Des exceptions existent, par exemple, une boulangerie qui livre des hôpitaux ou des établissements pénitentiaires pourrait être considérée comme ayant une activité qui ne permet pas d’interrompre son travail le 1er mai. Cependant, si une boulangerie ne répond pas à ces critères, aucun salarié ne pourra y travailler ce jour-là.

Un possible changement législatif

Face à cette situation, la ministre du Travail, Catherine Vautrin, s’est engagée « à soutenir les initiatives parlementaires qui feront évoluer la loi et permettront aux salariés des boulangeries de travailler le 1er mai s’ils le souhaitent. »

Cela indique qu’un changement législatif pourrait être à l’horizon, offrant une nouvelle perspective aux boulangeries françaises.

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