70% des Français trouvent “acceptable” de faire goûter de l’alcool aux mineurs durant les fêtes
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Ce sondage révèle également que 30% estiment « possible de servir de l’alcool à des adolescents de moins de 15 ans ».
Ce jour, un sondage effectué par OpinionWay pour le compte de la Ligue contre le cancer à l’occasion du Dry January révèle qu’à l’occasion des fêtes de fin d’année, “70 % des Français majeurs” ne voient “aucun problème à laisser des mineurs consommer de l’alcool”.
En outre, ils sont “30% à estimer qu’il est possible de servir de l’alcool à des adolescents de moins de 15 ans”.
Un facteur de risque assez facilement écarté
France Info, qui a pu consulter les résultats de l’enquête*, révèle encore que “Les parents sont aussi moins sensibles au facteur de risque ‘alcool’ que le reste de la population selon ce sondage, 1 parent sur 2 estime que ce n’est pas grave si un mineur goûte de l’alcool pendant les fêtes”.
Et près d’un parent sur deux (44%) considèrent aussi que “boire de l’alcool devant des mineurs n’a pas d’effet sur leur consommation”, contre 41% des Français.
Les fêtes considérées comme une bonne occasion
D’autres indications ? Pour 35% des Français et 38% des parents de mineurs, “boire de l’alcool avant sa majorité n’influencent pas la consommation d’alcool à l’âge adulte“.
1 personne interrogée sur 3 (32%) estime encore que “les fêtes de fin d’année sont le bon moment pour faire goûter de l’alcool aux enfants pour la première fois” et 41% pensent que “faire goûter un verre exceptionnellement aux adolescents est sans conséquence”.
“Il faut se réveiller !”
Au micro de France Inter, le porte-parole de la Ligue contre le Cancer, Emmanuel Ricard, s’est insurgé : “L’alcool est le deuxième facteur de cancer en France. L’alcool est dans les premières causes d’hospitalisation en France, la première cause de consultation aux urgences… A un moment où on dit que les urgences sont embouteillées, à un moment où on dit que les malades ne peuvent plus y accéder, il faut se réveiller !”.
Quant à son président, Daniel Nizri, il rappelle que “si les Français, et tout particulièrement les parents, sont conscients de la nécessité de réduire la consommation d’alcool et de l’interdire pour les plus jeunes, ils banalisent souvent leur propre consommation et celles de leurs enfants”.
*Échantillon de 1 225 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans, du 12 au 14 décembre 2023.
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