Abbé Pierre : « quelques évêques au moins » savaient, selon le président des évêques de France

« Quelques évêques au moins » étaient au courant « dès 1955-1957 » du « comportement grave » de l'abbé Pierre envers les femmes », a affirmé ce lundi le président de la Conférence des évêques de France Éric de Moulins-Beaufort.

« Il est désormais établi que, dès 1955-1957, quelques évêques au moins ont su que l'abbé Pierre avait un comportement grave à l'égard des femmes », a affirmé Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), ce lundi 16 septembre dans une tribune au journal « Le Monde ». Plusieurs lettres, révélées par la cellule investigation de Radio France la semaine dernière, laissaient déjà penser que la hiérarchie de l’Église était au courant de l’attitude de l’abbé Pierre.

Lire aussi >> « Il vaut mieux ne pas parler de cet abbé » : des lettres révèlent que les agissements de l’abbé Pierre étaient connus

Le président de la CEF estime que « des mesures ont été prises, dont une cure psychiatrique », et la désignation d'un adjoint dont le fondateur d'Emmaüs s'est visiblement « ingénié à tromper » la « surveillance ». « On peut les juger insuffisantes, on peut regretter qu’elles aient été gardées très confidentielles. Elles représentent cependant une réaction forte au regard des manières de faire de ce temps », souligne Mgr de Moulins-Beaufort.

« Cela doit être questionné »

L'archevêque souligne aussi que « l'on savait, au moins dans certains...