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Affaire Bétharram : en 1996, la plainte ignorée d’un élève aurait pu tout changer

Affaire Bétharram : en 1996, la plainte ignorée d’un élève aurait pu tout changer
Publié le , mis à jour le

En 1996, un père d’élève alertait sur les violences subies par son fils à Notre-Dame-de-Bétharram. Une première plainte qui aurait pu stopper le scandale. Mais la justice et l’institution ont refermé l’affaire, laissant des décennies d’abus se poursuivre, comme le révèle une enquête de « Libération ».

L’affaire Bétharram, qui secoue aujourd’hui la classe politique et la justice, aurait-elle pu être évitée ? C’est ce que suggère une enquête de « Libération », qui a exhumé une plainte déposée dès 1996 contre l’établissement privé sous contrat. Dans ce document, un père dénonçait déjà des sévices infligés à son fils de 14 ans, contraint de subir des punitions violentes et humiliantes.

Mais cette alerte, loin de déclencher un véritable scandale, a été rapidement étouffée par un rapport d’inspection de l’Éducation nationale qui minimisait les faits. Près de trente ans plus tard, alors que 132 plaintes pour violences physiques et sexuelles ont été enregistrées, l’inaction de l’époque soulève de nombreuses interrogations.

1996 : une alerte passée sous silence

En avril 1996, un élève de Notre-Dame-de-Bétharram est victime de violences physiques graves infligées par un surveillant général. Sa famille porte plainte.

Les faits sont accablants : selon la déposition de l’époque, l’enfant aurait été giflé à plusieurs reprises, projeté contre un mur et frappé à coups de pied. Des blessures sont...

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