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Affaire Bétharram : l’inspecteur qui avait écarté les violences en 1996 reconnaît un rapport « qui ne tient pas la route »

Affaire Bétharram : l’inspecteur qui avait écarté les violences en 1996 reconnaît un rapport « qui ne tient pas la route »
Publié le , mis à jour le

Près de 30 ans après avoir exonéré l’institution Notre-Dame-de-Bétharram de toute responsabilité, l’inspecteur chargé de l’enquête en 1996 admet aujourd’hui qu’il n’a « pas cherché à savoir ce qui se passait ». Un aveu tardif qui souligne les défaillances du système et l’omerta qui entourait l’établissement.

Un rapport qui blanchit l’établissement, une enquête menée en surface et des témoignages ignorés.

En avril 1996, un inspecteur d’académie est missionné à Notre-Dame-de-Bétharram, après qu’un scandale de violences physiques sur un élève ait éclaté dans la presse. Trois jours plus tard, son rapport conclut que l’établissement ne présente aucun problème de maltraitance, affirmant même que « Notre-Dame-de-Bétharram n’est pas un établissement où les élèves sont brutalisés. »

Aujourd’hui, alors que plus de 112 plaintes pour violences et agressions sexuelles ont été déposées, cet ancien inspecteur, désormais âgé de 88 ans, reconnaît les failles de son enquête. Il admet ne pas avoir approfondi les faits, et n’avoir eu aucune conscience de l’ampleur des violences qui sévissaient derrière les murs de cet établissement privé sous contrat.

Une enquête menée à la hâte et un rapport biaisé

Le 12 avril 1996, François Bayrou, alors ministre de l’Éducation nationale, ordonne une inspection après la révélation d’un cas de violence physique grave sur un élève de 14 ans, Marc. Giflé...

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