Affaire Bétharram : une ancienne enseignante affirme avoir alerté François Bayrou et son épouse sur les violences

Françoise Gullung, professeure de mathématiques à Notre-Dame de Bétharram entre 1994 et 1996, affirme avoir signalé des violences dans l’établissement à François Bayrou sans jamais obtenir de réponse. Elle met également en cause l’attitude de l’épouse du Premier ministre, Élisabeth Bayrou, face à ces maltraitances.

Les témoignages accablants autour de Notre-Dame de Bétharram continuent de s’accumuler. Alors que 114 plaintes ont été déposées pour violences physiques et sexuelles, une nouvelle voix s’élève pour dénoncer le silence et l’inaction face aux abus qui auraient été perpétrés dans cet établissement catholique béarnais pendant des décennies.

Dans une interview publiée ce jeudi par «  Mediapart », Françoise Gullung, professeure de mathématiques dans le collège-lycée entre 1994 et 1996, assure avoir alerté à plusieurs reprises les autorités, y compris François Bayrou, alors ministre de l’Éducation nationale.

Elle affirme que ses courriers adressés au futur Premier ministre sont restés lettre morte et décrit une atmosphère d’agressivité généralisée au sein de l’établissement. Ses accusations visent aussi Élisabeth Bayrou, l’épouse du chef du gouvernement, qui enseignait le catéchisme dans l’établissement à cette époque.

Des alertes ignorées dès 1994

Selon « Mediapart », Françoise Gullung a tenté dès les années 1990 d’alerter les autorités sur ce qui se passait à Bétharram. Elle...