Antisémitisme : ce que contient le plan de lutte d’Aurore Bergé

Le gouvernement annonce des mesures innovantes pour lutter contre l'antisémitisme, tout en soulignant qu'elles pourraient être adaptées pour contrer d'autres formes de racisme.
Tl;dr
- Rapport de mesures contre l’antisémitisme reçu par le gouvernement.
- Accent sur l’éducation et la répression pour contrer l’antisémitisme.
- Préconisations sur la formation et l’enseignement relatives à ce sujet.
Un plan d’action contre l’antisémitisme
Ce lundi 28 avril 2025, une nouvelle étape a été franchie dans la lutte contre l’antisémitisme en France. Le gouvernement a reçu un rapport détaillé, s’articulant autour de la sensibilisation et de l’application de la loi.
Éducation et répression : un tandem pour lutter contre l’antisémitisme
Le rapport vise à mettre en place un plan efficace pour lutter contre l’antisémitisme et prévenir son installaiton dans la société. Aurore Bergé, la ministre chargée de la lutte contre les discriminations, a insisté sur le caractère universel de ce plan, qui peut être adapté pour combattre d’autres formes de racisme.
Des mesures préventives et répressives
Face à la montée des actes antisémites en France depuis l’attaque du Hamas en Israël en 2023, le rapport préconise la création d’un Institut de formation et de recherche sur le racisme et l’antisémitisme. Il propose également la mise en place d’un « réseau de référents-établissement » dans les écoles, collèges et lycées, et l’intégration de sujets spécifiques sur l’antisémitisme dans les concours d’enseignants.
Il est également suggéré de revisiter l’histoire des antisémitismes et des racismes dans les programmes scolaires et de former tous les agents publics à la lutte contre l’antisémitisme, sur le même modèle que la formation à la laïcité.
Une loi en préparation
En parallèle de ce volet formation, une loi sur la lutte contre l’antisémitisme dans l’Enseignement supérieur doit être présentée à l’Assemblée nationale prochainement. Le rapport appelle aussi à une mesure plus précise des actes antisémites et racistes, et à l’adaptation des sanctions pénales aux manifestations contemporaines de l’antisémitisme.
En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, un chiffre qualifié d' »historique » par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).
Co-rédactrice du rapport, Mme Matard-Bonucci a indiqué que la France est le pays d’Europe où les populations juives sont les plus exposées à l’antisémitisme.