Assouplissement des crédits immobiliers : vous pourrez désormais emprunter sur 27 ans
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Hier, la Banque de France et le ministère de l’Économie ont mis en place des ajustements sur les règles encadrant le crédit immobilier.
L’objectif est clair : il faut faire repartir le marché immobilier. Un secteur de l’immobilier sclérosé à tous les niveaux que ce soit sur la construction de logements neufs, le marché locatif, les biens anciens, la location et sur l’octroi des crédits immobiliers…L’ensemble des voyants sont au rouge.
Emprunter jusqu’à 27 ans si des travaux représentent 10% du montant total de l’opération
Ainsi, hier, la Banque de France et le ministère de l’Économie réunis avec le HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) ont proposé quelques assouplissements comme la possibilité d’emprunter jusqu’à 27 ans (au lieu de 25 ans aujourd’hui), si des travaux représentent 10% du montant total de l’opération.
Le total du prêt relais ne devra pas dépasser 80% de la valeur du bien vendu
Autres assouplissements constatés : La possibilité pour les établissements de crédit d’exclure la charge d’intérêt associée aux prêts relais dans le calcul du taux d’effort (le taux d’effort étant le montant total des dépenses liées à l’habitation rapporté aux revenus, laissé à 35%). Attention, le total du prêt relais ne devra pas dépasser 80% de la valeur du bien vendu.
Ce n’est pas avec ces annonces que nous allons redonner de l’air au marché immobilier !
Pour le spécialiste du crédit ‘MeilleurTaux’, les annonces sont trop faibles “Ce n’est pas avec ces annonces que nous allons redonner de l’air au marché immobilier !“…
Il n’y a pas de surendettement lié au crédit immobilier c’est celui lié à la consommation qui fait du surendettement
Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux, n’est pas emballée par ces ‘nouvelles mesures” : “La table n’a pas été renversée et il est réellement dommage que la seule mesure efficace qui aurait été de décider d’un moratoire sur les règles du HCSF (qui rappelons-le datent de début 2020 et sont devenues règles absolues seulement en janvier 2022) mettant ainsi fin à une situation inique n’est pas été retenue. Il y a qui plus est une petite forme d’hypocrisie à laisser penser que ce sont les banques qui ne veulent pas prêter alors que c’est justement parce qu’elles appliquent les règles qu’elles sont sommées d’appliquer qu’elles ne prêtent plus”, indique-t-elle.
“Quant à la menace du surendettement des ménages qui est souvent brandie comme un épouvantail mêlée à l’utilisation du mot « subprimes » c’est hors sujet car il n’y a pas de surendettement lié au crédit immobilier en France et nous n’avons pas et n’en n’avons jamais eu de subprimes car nous prêtons à taux fixes contrairement aux US, et à beaucoup de pays européens”.
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