Avant-après #MeToo, notre sexualité a-t-elle vraiment évolué ?

En matière de sexualité, il y a un avant et un après #MeToo, comme il y eut un avant et un après la pilule dans les années 60, un avant et un après le droit à l’avortement dans les années 70, un avant et un après le sida des années 80.
Ce qui a changé ? Les mots, d’abord, des femmes agressées, par Harvey Weinstein aux Etats-Unis, Gérard Depardieu, Gabriel Matzneff, Patrick Poivre d’Arvor, Benoît Jacquot, l’abbé Pierre ou Dominique Pelicot en France. Le rapport à l’acte sexuel en a-t-il été affecté ? Inévitablement, assure la sociologue Cécile Thomé dans son livre Des Corps disponibles (éd. La Découverte, 2024) : " Ce qui est remis en cause, c’est la place primordiale de la sexualité, après qu’on nous a longtemps expliqué que pour notre bonheur, elle devait être importante, diversifiée et épanouie, constate cette sociologue qui a enquêté sur la contraception au tournant des deux siècles. L’injonction n’a pas disparu, mais aujourd’hui, on s’interroge sur les nouveaux rapports de genre, et sur l’impact qu’ils ont sur notre sexualité. "
Une évolution, pas de transformationNouveaux, vraiment ? " Le répertoire sexuel s’est beaucoup diversifié, il y a beaucoup plus de cunnilingus, de fellations, (...)
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