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Avec l’élargissement des tickets-restaurant pour faire ses courses, les restaurateurs se sentent lésés

Avec l’élargissement des tickets-restaurant pour faire ses courses, les restaurateurs se sentent lésés
Publié le , mis à jour le

Les patrons de restaurants se voient comme ‘les grands perdants’ après les annonces de la ministre Olivia Grégoire. Explications.

L’UMIH s’oppose formellement à toute nouvelle reconduction

Hier, la Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, Olivia Grégoire, confirmait la prolongation au-delà du 31 décembre de la possibilité de payer ses courses alimentaires avec ses titres-restaurant. Sur X, la ministre précisait : “Les 5 millions de salariés bénéficiaires des titres-restaurant pourront toujours acheter des produits non directement consommables comme le riz ou les pâtes jusqu’au 31 décembre 2024. C’est une mesure de bon sens, utile aux Français“, concluait-elle.

La mesure ne passe pas auprès des restaurateurs

Pour les restaurateurs, cette mesure ne passe pas. A ce jour, moins d’un titre restaurant sur deux (43,3 %) est dépensé dans un restaurant (source Umih). L’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie ajoute que cette décision de prolongation transforme de fait le titre-restaurant en ‘titre caddie’.

Le titre-restaurant devient un ‘titre caddie’ !

Président régional de l’Union des industries et métiers de l’hôtellerie (Umih Occitanie), Thierry Deniau rappelle que “Nous avons beaucoup de restaurants qui travaillent avec les tickets-restaurants, notamment ceux qui proposent des menus et des plats du jour“.

Un souci que confirme le président des restaurateurs de Narbonne, Alexandre Sylvestre : “Évidemment, il y a clairement un manque à gagner avec cet élargissement de l’utilisation des tickets-restaurant. Ces titres représentent entre 20% et 30% du chiffre d’affaires d’un restaurant qui ne fait que le midi”.

Pour nous restaurateur, il y a clairement un manque à gagner en terme de chiffre d’affaires

La logique de Alexandre Sylvestre est implacable : “Toute qui sera dépensé en épicerie ne le sera pas en restaurant. Je comprends que des gens utilisent les tickets-restaurant pour acheter des produits alimentaires mais il n’empêche que nous y perdons car ça nous enlève du chiffre d’affaires“.

La part de marché des grandes et moyennes surfaces a progressé de 4.9 points

De fait, l’UMIH s’oppose formellement à toute nouvelle reconduction même temporaire de cette mesure prise avec les tickets-restaurant. L’UMIH rappelle qu’entre le 4ème trimestre 2022 et le 2ème trimestre 2023, la part de marché des grandes et moyennes surfaces a progressé de 4.9 points alors que celles des restaurateurs a reculé de 3.2 points sur la même période.

 

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