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Bientôt un remboursement pour le dépistage de soumission chimique ?

Bientôt un remboursement pour le dépistage de soumission chimique ?
Publié le , mis à jour le

Le coût de ces tests peut s'élever jusqu'à 1000 euros et ils doivent exclusivement être effectués dans des laboratoires spécialisés en toxicologie. Cela vous semble-t-il abordable et accessible ?

Tl;dr

  • Le Conseil de l’Ordre des médecins français appelle à rendre les tests de détection de soumission chimique accessibles et remboursables.
  • Le coût de ces tests peut atteindre 1000 euros et ne peut être réalisé que dans des laboratoires spécialisés.
  • La démarche de dépôt de plainte pour remboursement est compliquée pour les victimes, souvent à cause de l’amnésie induite par les substances.

Pour une meilleure accessibilité des tests de détection de soumission chimique

En date du 24 octobre 2024, le Conseil national de l’Ordre des médecins français a exhorté les autorités à rendre « accessibles et remboursables » les tests de détection de soumission chimique. Cette demande vise à améliorer la prise en charge des victimes potentielles, qu’elles aient porté plainte ou non.

Un coût prohibitif et une accessibilité limitée

La soumission chimique, qui consiste en l’administration de substances psychoactives à une personne sans son consentement, est un crime grave. Les tests permettant de détecter ces substances coûtent cher, atteignant parfois 1000 euros.

De plus, ils ne peuvent être réalisés que dans des « laboratoires de toxicologie experts ». Actuellement, la seule façon d’obtenir un remboursement pour ces tests est de déposer plainte, une démarche souvent compliquée pour les victimes.

Améliorer la prise en charge des victimes

Les médecins, souvent les premiers à accueillir et accompagner ces victimes, doivent être formés à identifier les signes de soumission chimique et disposer des outils nécessaires pour confirmer leur présence.

Le Conseil de l’Ordre des médecins insiste sur « la gravité et l’urgence » de ce problème de santé publique. Selon lui, la prise en charge de ces tests par l’Assurance maladie encouragerait davantage de victimes à se faire dépister rapidement, renforçant ainsi leur accès à la justice et aux soins appropriés.

Des affaires emblématiques

Le procès de Mazan dans le sud de la France, où un septuagénaire a été jugé pour avoir drogué son épouse aux anxiolytiques et invité des dizaines d’hommes à l’agresser, a mis en lumière la soumission chimique.

De même, l’affaire médiatisée de la députée Sandrine Josso, qui accuse le sénateur Joël Guerriau de l’avoir droguée en vue de l’agression, a attiré l’attention sur ce phénomène. Ces cas soulignent l’importance de rendre les tests de détection plus accessibles et abordables pour toutes les victimes potentielles.

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