Boualem Sansal condamné à cinq ans de prison ferme par un tribunal algérien

L’écrivain franco-algérien, critique du pouvoir en place, était accusé d’atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie. Il a été condamné ce jeudi 27 mars à cinq ans de prison ferme par un tribunal algérien.
Un tribunal algérien a condamné jeudi à cinq ans de prison ferme l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis novembre et au coeur de la plus grave crise diplomatique entre Paris et Alger depuis des décennies.
Le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d'Alger, a décidé en « présence de l'accusé, une peine de cinq ans de réclusion ferme », soit la moitié de la peine requise par le Parquet, le condamnant aussi à une amende de 3 500 euros, selon un correspondant de l'AFP présent dans la salle.
L'écrivain, reconnaissable jusqu'alors à son catogan, est apparu à la barre, les cheveux rasés (comme tous les détenus en Algérie), en veste verte, sans menottes, semblant plutôt en forme alors qu'il souffre d'un cancer, selon la même source.
M. Sansal, 80 ans selon éditeur Gallimard, était accusé notamment d'atteinte à l'intégrité du territoire pour avoir repris à son compte, dans le média français d'extrême droite "Frontières", la position du Maroc selon laquelle d'amples portions du pays auraient été amputées aux profits de l'Algérie, sous la colonisation française.
Son arrestation, le 16 novembre à Alger, avait aggravé de fortes tensions bilatérales, provoquées l'été dernier...