Ce « Défi brestois » qui a été lancé en 1984 trente ans avant le Dry January
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Ne pas boire une goutte d’alcool pendant… trois jours : tel était le but du « Défi brestois », lancé en 1984. Souvent tournée en dérision, cette opération a pourtant précédé de 30 ans le « Dry January » britannique, devenu en France le « Défi de janvier ».
« Voulez-vous goûter un cocktail sans alcool ? » Chasuble violette et prospectus à la main, Maïwenn Herry, 34 ans, aborde les clients du centre commercial Bellevue, un quartier populaire de la ville portuaire. « Il n’y a pas de rejet, on est plutôt bien reçu », confie l’infirmière en addictologie au CHU de Brest, devant une table où sont disposés une myriade de dépliants sur le « Défi de janvier », dont le but est de ne pas boire d’alcool pendant un mois.
Ciné-débat, rendez-vous sportifs, campagne d’affichage : la mairie de Brest multiplie les initiatives pour soutenir cette campagne de prévention snobée par l’État. « La ville n’a eu aucun état d’âme à relayer cette action nationale », confirme Karine Coz-Elléouet, première adjointe (PS) au maire de Brest. « Le but, c’est que chacun puisse faire un pas de côté pour se questionner sur son rapport à l’alcool », explique l’élue. Et ce type de campagne, « c’est quelque chose d’ancré sur le territoire, qui parle aux Brestois », rappelle-t-elle.
Dès les années 70, une association locale, La Bouée, avait en effet proposé de ne pas servir de boissons alcoolisées pendant plusieurs jours dans les...