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Combattre ou attendre: le dilemme stratégique qui a déchiré la Résistance

Combattre ou attendre: le dilemme stratégique qui a déchiré la Résistance
Publié le , mis à jour le

Au soir de sa vie, Daniel Cordier, résistant et secrétaire de Jean Moulin, rappelait qu’il avait voulu «tuer des Boches» pendant la Seconde Guerre mondiale. Décédé en novembre 2020, il regrettait de ne pas en avoir eu l’occasion. Ce qui en dit long sur l’envie d’en découdre. On pouvait fabriquer des faux papiers, cacher des juifs, saboter des trains ou imprimer des journaux… Mais pour vaincre Adolf Hitler et les nazis, il allait bien falloir faire parler les armes.

Le combat était inéluctable, seul son calendrier divisait les mouvements résistants. Fallait-il passer à l’action immédiate à la manière d’une guérilla ou attendre le débarquement des Alliés? Ce grand débat, qui a divisé la Résistance, s’est même poursuivi des décennies après la guerre. Le communiste Missak Manouchian et ses compagnons des Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigré (FTP-MOI) ont pour leur part opté pour la lutte armée à outrance.

En effet, les militants communistes étaient les champions de l’action immédiate. Avec un credo: abattre un maximum de militaires dans la rue. Le 21 août 1941, Pierre Georges, dit «colonel Fabien», accomplissait à Paris le premier attentat de la Résistance à l’encontre d’un soldat allemand: il l’a liquidé de deux balles dans une rame du métro de la ligne 4, à la station Barbès-Rochechouart, direction Porte d’Orléans. Il a préféré lui tirer dessus plutôt que de le…

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