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Comment l’histoire choisit ses traîtres

Comment l’histoire choisit ses traîtres
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L’analyse des différents visages de la trahison pose la question de la double identité du traître, parfois révélatrice de profondes mutations sociales et historiques.

Ouvrage collectif, Traîtres réunit des contributions qui sont pour la plupart des portraits de traîtres individuels, ou prétendus tels, auxquels s’ajoutent quelques entités collectives (les «émigrés» de la Révolution, par exemple). Par rapport au nombre incommensurable de traîtres dans l’histoire, le corpus peut naturellement paraître mince, mais les choix effectués permettent une approche différenciée du phénomène de la «trahison».

Alors que le terme semble de prime abord évoquer plutôt un comportement de rupture avec un ordre établi, un examen approfondi permet de constater que la notion de trahison s’inscrit souvent à l’intérieur de zones grises et n’est pas exempte d’ambiguïtés. Elle peut même rendre compte de la construction de nouvelles identités. La trahison peut être, en particulier, un révélateur de situations historiques en pleine évolution, dans lesquelles certains individus ou groupes doivent se positionner par rapport à un ordre ancien ou en voie de disparition, mais aussi par rapport à un nouvel ordre en train de se construire.

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