Contrat d’apprentissage : le port du voile diminue les opportunités des étudiantes de « plus de 80 % »

Le port du voile a une incidence sur l’accès à un contrat d’apprentissage pour des étudiantes qui auraient les mêmes qualifications et niveaux de scolarité. Une étude menée par des chercheurs au CNRS, publiée ce 9 décembre, souligne cette inégalité. 

Le voile est un important facteur de discrimination à l’embauche. Une femme qui le porte verrait ses chances de décrocher un entretien diminuer de « plus de 80% » suite à une candidature spontanée pour un contrat d'apprentissage dans une entreprise, selon une étude universitaire publiée ce lundi 9 décembre. 

Cette étude, menée par des chercheurs universitaires rattachés au CNRS et une data analyste, dans le cadre de l'Observatoire national des discriminations et de l'égalité dans l'enseignement supérieur (Ondes) a évalué « les pénalités associées au port d'un voile musulman sur le marché du travail français ». 

Envoi de CV fictifs d'étudiantes avec le même niveau de diplôme 

L'enquête, menée entre le 21 mars et le 1er avril 2024, consistait à envoyer des CV de jeunes femmes – voilées et non voilées –, nées en 2005, étudiante en première année de BTS « Comptabilité et gestion » dont les prénoms et les noms – français ou d'origine maghrébine – étaient choisis dans la base de données d'état civil de l'Insee. Des candidatures fictives adressées à l'une des 2 000 PME parisiennes, tirées au sort dans « les fichiers des unités légales de...